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Les systèmes théocentrique, biocentrique et égocentrique selon Omraam Mikaël Aïvanhov

Les systèmes théocentriques, biocentriques et égocentriques selon Omraam Mikaël Aïvanhov

Il existe trois systèmes dans la vie: les systèmes théocentriques, les systèmes égocentriques et les systèmes biocentriques. Tous les hommes se classent dans l’un ou l’autre de ces systèmes.

Le sens de ces termes est facile à définir. Le système égocentrique (du grec « egos »: moi) a pour centre le moi, l’individu. Le système biocentrique (du grec « bios »: la vie) à pour centre tout ce qui concerne les manifestations de la vie. Enfin, le système théocentrique (du grec « théos »: dieu). On peut d’ailleurs retrouver ces trois centres dans l’homme lui-même.

 

Les systèmes égocentriques

 

Le système égocentrique à son siège dans le ventre, les viscères, le systèmes biocentrique a le sien dans le coeur et les poumons, et le système théocentrique, au centre du cerveau dans la glande pinéale.

Le système égocentrique se défini facilement par le mot « égoïsme ». Il est relié à la personnalité, à toutes les forces qui utilisent exclusivement des moyens égoïstes pour sauvegarder les intérêts et les biens les plus matériels de la personne.

 

Les systèmes biocentriques

 

Le système biocentrique est davantage tourné vers les autres. Il dispose les êtres à faire des échanges, à fonder une famille, des sociétés. A la différence du système égocentrique qui pousse l’individu à ne vivre que pour lui-même, le système biocentrique agit plus largement, il agrandit le cercle de l’activité et pousse l’homme à travailler pour la communauté.

 

Les systèmes théocentriques

 

Les systèmes théocentriques dépassent encore le système biocentrique. A l’intérieur de ce système il n’y a de place que pour tout ce qui est impersonnel et divin, pour les qualités et les activités de notre être supérieur qui se donne pour tâche de tout amener vers Dieu, afin d’établir partout son Royaume dans chaque créature.

 

Les hommes de la première catégorie (systèmes égocentriques) sont limités, obtus et grossiers.

 

Ils sont incapables de voir qu’il existe un monde et des préoccupations supérieures aux leurs. Ils représentent la majorité de l’humanité qui ne pense qu’à satisfaire ses besoins les plus primitifs. En fait, ils passent pour êtres intelligents parce qu’ils se débrouillent toujours aux dépends des autres, mais ils ne savent pas qu’avec une pareille attitude ils s’effriteront peu à peu jusqu’à devenir un engrais chimique.

 

Les hommes de la deuxième catégorie (systèmes biocentriques) travaillent à préparer les voies de communication et à construire des ponts spirituels.

 

Ils se lancent dans l’espace pour étudier, chercher et rapporter leurs trouvailles aux autres. Ils servent d’intermédiaires entre les hommes de la première et de la troisième catégorie. Ce sont les artistes, les philosophes, les chercheurs.

 

Les hommes de la troisième catégorie (systèmes théocentrique) servent également de lien; ils conduisent les êtres de la deuxième catégorie vers une philosophie plus sublime, vers un idéal plus élevé: le Créateur de l’univers.

 

Cette catégorie comprend les êtres de la plus haute spiritualité, les mystiques et les philosophes les plus remarquables, les initiés et les Maîtres.

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Les systèmes théocentriques, biocentriques et égocentriques se retrouvent partout dans la nature : dans les pierres, les plantes, les animaux, les étoiles…  Mais nous les étudieront particulièrement dans l’homme.

Je vous ai dit tout à l’heure qu’en nous ces trois systèmes ont leur siège dans l’estomac, le coeur et les poumons, la tête. Mais on les trouve aussi représentés dans la bouche (système égocentrique), le nez (système biocentrique), et les yeux (systèmes théocentriques).

C’est par la bouche que l’homme ne cesse d’introduire en lui des aliments qui ne servent qu’à sa propre conservation. Chez les animaux, l’odorat sert à établir le premier contact; et même chez l’homme, c’est le flair qui règle ses relations avec autrui.

C’est aussi par le nez que la vie pénètre dans les êtres grâce à l’air.

Il est dit dans la Genèse que Dieu insuffla une âme vivante à l’homme à travers les narines. On respire par le nez, et la respiration, c’est la vie. Quand aux yeux ils sont la représentation du système théocentrique, parce que c’est avec les yeux que l’on contemple la lumière, la vérité, la beauté.

Ces correspondances, en réalité, ne sont pas absolues, car suivant les manifestations, chaque organe peut représenter un des trois systèmes: ego-, bio- ou théocentrique. Prenons l’exemple de la bouche. La bouche représente le système égocentrique lorsqu’elle mange des poulets, des jambons, des boudins…

Elle représente le système biocentrique lorsqu’elle s’adresse à d’autres êtres pour faire des échanges; et elle représente le système théocentrique quand elle parle sur tout ce qui est élevé, sublime, sur le sens de la vie. On peut en dire autant pour les autres organes ou l’on retrouve également les trois systèmes.

 

Les systèmes théocentriques, biocentriques et égocentriques se retrouvent également dans le déroulement de la vie même de l’homme.

 

Quand l’enfant est tout petit, il ne fait que boire, manger, et il porte tout à la bouche; tout ce qu’il lui tombe sous la main lui paraît bon à manger, et il s’imagine qu’on doit contenter tous ses caprices.

Il ne pense ni à ses parents, ni à ses frères et soeurs; il est le parfait exemple du système égocentrique. Mais on supporte, on aime et on protège le petit enfant parce qu’on sait qu’il entrera un jour dans un autre système… Quand l’enfant grandit, il ne sort pas complètement du système égocentrique, mais il commence à se développer dans le système biocentrique, il noue des amitiés, des relations.

Arrivé à l’âge adulte il fonde un foyer, participe à la vie sociale par sa profession et ses convictions politiques; il est complètement plongé dans le système biocentrique… Mais le temps passe et l’homme vieillit; il se sent fatigué de tant penser à soi-même et aux autres dont il est souvent déçu. Il se prépare à partir dans l’autre monde, il se dépouille de ses richesses, l’idée de Dieu et de l’eau-delà le préoccupe; sa pensée se rapproche du système théocentrique.

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Bien sûr je parle ici en général, car en réalité il n’est pas nécessaire de vieillir pour entrer dans le système théocentrique; certains jeunes y sont déjà très tôt tandis que des vieillards restent enfoncés dans le système égocentrique.

 

Prenons maintenant un exemple dans l’astronomie avec les soleils, les planètes et les comètes.

 

Les comètes sont des corps célestes qui ne tournent autour d’aucun soleil; leur trajectoire est imprévisible, ce sont des vagabondes de l’espace.

La vie des hommes liés au système égocentrique ressemble à celle des comètes errantes; ils n’écoutent que leurs caprices et on ne peut compter sur eux; il vaut mieux éviter de les rencontrer car ils sont dangereux, et, comme les comètes, leur apparition dans votre vie est, d’après certaines traditions, un signe de malheur.

 

A la différence des comètes, les planètes tournent autour d’un centre, d’un soleil, et elles décrivent dans l’espace une trajectoire régulière.

 

De la même façon les disciples gravitent autour d’un initié ou d’un Maître. Chaque jour, la vie qu’il mènent, en contact avec le centre, leur apprend quelque chose de nouveau et d’utile. Sur les planètes se développent une flore, une faune, une civilisation. Il en est de même pour les hommes qui ressemblent aux planètes.

Le mouvement des planètes n’est pas parfaitement régulier, tantôt elles s’éloignent, tantôt elles s’approchent du soleil. C’est ce qui se produit aussi pour les disciples; tantôt ils s’approchent, tantôt ils s’éloignent de leur idéal, ils sont alternativement dans la joie et dans la peine.

Les hommes qui ressembles au soleil sont les grands initiés et les Maîtres de l’humanité. Ils portent en eux-mêmes la lumière, la chaleur et la vie, et ils gravitent autour d’un centre encore presque inconnu des humains: Dieu. Ils ne passent pas comme les planètes de l’ombre à l’obscurité, ou de la joie à la tristesse; ils ignorent les changement intérieurs.

 

Jetons rapidement un coup d’oeil sur le mouvement des comètes, des planètes et des soleils.

 

Les comètes ont une trajectoire interrompue. La trajectoire que décrivent les planètes est une spirale. Quand à la trajectoire que décrivent les soleils, on peut dire que c’est un cercle dont le centre se trouve à l’infini.

Si nous regardons l’homme, c’est dans ses membres (jambes et bras) que nous retrouvons la ligne interrompue. La spirale est dans le torse:la cage thoracique avec les mouvements d’inspiration et d’expiration, les deux circulations veineuse et artérielle; c’est la vie des planètes avec l’alternance des jours et des nuits… Et le cercle, c’est la tête qui représente symboliquement le mouvement des soleils autour du centre; Dieu, situé à l’infini.

Cela signifie que les hommes qui se trouvent dans le système égocentrique vivent dans les bras et les jambes de l’Homme cosmique, Adam Kadmon, comme le nomme les kabalistes. Ceux qui sont liés au système biocentrique vivent dans son coeur et ses poumons. Ceux qui sont liés au système théocentrique vivent dans la tête.

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Si nous cherchons ces correspondances parmi les insectes, nous trouvons que l’araignée est le symbole du système égocentrique, la fourmi celui du système biocentrique, et l’abeille celui des systèmes théocentriques.

 

Beaucoup d’autres insectes peuvent représenter ces trois systèmes, mais il n’est pas nécessaire de citer un grand nombre d’exemples. L’araignée vit solitaire, elle attire les mouches, et lorsque l’une d’elles s’est laissé prendre dans ses filets, elle court la chercher pour l’amener au centre de son système (la toile) et la manger.

Les fourmis, bien qu’elles appartiennent encore au système égocentrique, sont déjà entrées dans le système biocentrique; elles vivent groupées et organisées en sociétés. Mais les abeilles les dépassent, car leur but de leur travail est de donner quelque chose de précieux à d’autres êtres d’une évolution supérieure à la leur. Les araignées et les fourmis travaillent uniquement pour elles-même, tandis que les abeilles fabriquent un aliment pour les hommes.

Compris de cette façon « systèmes théocentriques » ne signifie pas que tout converge vers Dieu, mais que chaque manifestation de l’être dépasse la personnalité. Et l’activité des abeilles dépasse la personnalité puisqu’elles préparent du miel pour les hommes. Ce n’est pas pour Dieu qu’elles le font, mais ce n’est déjà plus uniquement pour elles. Cet acte est impersonnel, il entre dans le système théocentrique.

Certain objecteront que les abeilles préparent le miel pour elles-mêmes et que les hommes le volent.

En réalité, la nature leur fait bien préparer aussi le miel pour les hommes, de même qu’elle pousse les arbres à préparer leur fruits pour nourrir d’autres créatures qu’eux-même.

Donc, je vous disais que le terme « systèmes théocentriques » ne signifie pas obligatoirement « qui a Dieu pour centre » et qu’il peut s’appliquer à tout acte vraiment désintéressé. Il existe des personnes qui, sans êtres religieuses, sans croire même à l’existence de Dieu, ont une conduite plus noble et plus désintéressée que certains religieux qui pensent à Dieu, Lui adressent des prières mais restent plongés dans leur égoïsme et leur calculs mesquins.

Ce qui compte, c’est les mobiles et les motifs profondément cachés dans les êtres; ce sont ces mobiles qui les classent dans un système ou dans un autre.

 

Omraam Mikaël Aïvanhov – Les Deux Arbres du Paradis – extrait

 

Omraam Mikaël Aïvanhov – Les Deux Arbres du Paradis

Omraam Mikaël Aïvanhov – Les Deux Arbres du Paradis

Les symboles du bien et du mal sont représentés dans nombre de traditions par la tête et la queue du serpent et. ils sont donc partie intégrale de nous. Comment les gérer ? En apprenant à enraciner notre conscience « déchue » dans une conscience d’un ordre plus élevé que l’on nomme notre superconscience, notre Moi supérieur afin d’illuminer notre moi inférieur et de parvenir, dans cette vie, à un équilibre appaisé. Un grand nombre d’explications et de conseils pratiques et concrets sont donnés par l’auteur.

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